Marguerite Pâquerette Lamarque, surnommée Paqui, est une jeune française d’Arcachon en Gironde. Elle est née en 1905 à Tourane, en Indochine. A la suite d’une grave sinusite frontale, elle pressent et accepte sa fin. En 1924 , elle meurt à 20 ans, laissant une mère et un fiancé inconsolables.
Très vite arrivent ses premiers messages de l’Au-delà. De 1925 à 1927, ils sont reçus par M. Peyrard, un ami de Marie Marthe Cétran, la maman de Paqui.
En 1928, c’est Yvonne Godefroy (une amie de la maman) qui prend le relais des messages. Elle écrit ce que lui dicte une voix intérieure, celle de Paqui, des mots venant sans effort, sous " l’influence d’une sorte de musique émanant de son cœur. " En tout, cela fit 6000 pages communiquées à la maman de Paqui dont le premier message dit : " Je suis montée au Ciel avec ravissement. Je suis heureuse et ne vous ai pas quittés. Ne pleurez pas… mourir est une sublime résurrection. ".
" Entretiens Célestes " (éditions Fernand Lanore) présente une sélection de tous les messages reçus par Mme Godefroy, plus de 300 pages extraites des 6000 : pressantes exhortations à la méditation et à la prière (" La Prière est un levier puissant "), proclamations d’amour de Dieu, chants de bonheur (d’un " petit ange au service de Dieu "), invitations à la joie et condamnation de la tristesse ; messages de tendresse et phrases d’acceptation, d’abnégation, de renoncement. Ce sont des paroles de foi, d’espérance, de charité, de confiance, d’humilité, de bonté, de sérénité ; des recommandations : " faire son chemin sans se griffer aux ronces que l’on peut écarter ". C’est aussi de multiples références à Sainte Thérèse de Lisieux et ses roses. " souffrir c’est se préparer à vivre. " " Le chemin de la vie, c’est la vérité, la droiture et l’amour. "
Dans ces pages, le libre arbitre est largement évoqué. Dès lors, qu’il admette ou non une croyance en la vie de l’au-delà, le chrétien peut y trouver la confirmation et le développement de ses principes ; le sceptique ou le non croyant qui n’a pas le cœur dur peut découvrir des vérités tout simplement humaines.
Pour Jean Prieur " ce que disent ces jeunes (comme Paqui ou Roland de Jouvenel, …), que la mort prématurée à transformés en éclaireurs, confirme ce qu’avaient dit les spiritualistes de tous les pays et de tous les temps, ce qu’avaient enseigné les religions chrétiennes, non-chrétiennes et pré-chrétiennes, notamment celle d’Orphée, de Pythagore et de Zarathoustra… "
Et de décrire et commenter la survivance qu’il qualifie successivement de personnelle, active, consciente, évolutive. La vie éternelle, dit-il encore, est irréversible, invisible, essentielle, connaissance, surabondante, multipliée, aimante.