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Jean Prieur (1914-2016)

Jean Prieur (1914-2016)

Jean Prieur a étudié les doctrines ésotériques et les phénomènes paranormaux à la fois en tant qu'historien et philosophe.


L' Evangile Eternel et Mondial (Vidéo et Texte)

Publié par Jean Prieur sur 13 Juillet 2016, 15:43pm

Catégories : #Textes récents

Vidéo de 45 minutes
réalisée chez Jean Prieur en 2007.

 

Quelques pages à propos de "L' Evangile éternel et mondial" par Jean Prieur:

PROLOGUE DE L’ÉVANGILE ÉTERNEL

De temps à autre, des lecteurs, plus intéressés à ma personne qu’à mes écrits, me posent des questions directes et embarrassantes : " Quelle est votre formation ? Quelles sont vos références ? Etes-vous docteur en philosophie ou en théologie ? " Rien de tout cela. J’ai obtenu en 1935 un diplôme de Sciences Politiques qui ne formait pas les étudiants aux connaissances ésotériques, mais qui m’a donné le goût de l’Histoire où j’ai découvert Dieu ou plutôt Son absence et Sa nécessité. En 1937-38, je songeai au pastorat, je m’attelai au grec ancien et à une étude approfondie de la Bible que j’ai poursuivie jusqu’à ce jour, allant de difficulté en difficulté. En 1940-41-42, j’ai mené à bien une licence ès lettres en quatre certificats et quatre villes : Bordeaux, Toulouse, Lyon, Paris.

Le plus simple serait de reproduire l’article du Dictionnaire biographique européen me concernant :

" Jean Prieur, né à Lille, en 1914. Enfance et jeunesse à Paris. Lycées Buffon et Condorcet. Diplôme de Sciences politiques. Licence ès lettres. Licence d’allemand. Il débute dans le professorat auquel il reviendra après ses divers séjours à l’étranger. Son premier roman Navires pour l’Atlantide paraît en 1941, réédité en 1947, puis en 1980. De 1945 à 1953, il est en Autriche, puis en Allemagne, d’abord comme officier de contrôle, puis comme officier de liaison, enfin comme lecteur Privatdozent d’Université populaire. C’est en cette qualité qu’on le retrouve en Suède, puis en Norvège.

De 1944 à 1972, il écrit pour le théâtre ; ses pièces sont représentées soit sur scène : La Cour des Miracles (Studio des Champs-Élysées, Park Lane Theatre de Londres), Der Turmbau zu Babel (Der Quell, Cologne, Essen), Gabrielle and C° (Théâtre Monceau) ; soit à la radio : Le Vol du Feu, l’Affaire Calas, Raphaël Noir, La Grande Terreur, l’Homme de Diamant, l’Invitation à la Mort, la Hantise du chevalier Reinhold. Dans ces derniers textes dramatiques, on voit apparaître les thèmes qu’il traitera dans la deuxième partie de sa carrière : mort envisagée comme résurrection immédiate, interférences du monde invisible avec le nôtre. Ses recherches sur la survivance donnent la matière de sept ouvrages qui s’éclairent les uns les autres : Swedenborg (1970), les Témoins de l’invisible (1972), Cet Au-delà qui nous attend (1974), les " Morts " ont donné signes de vie (1976), l’Apocalypse, révélation sur la vie future (1976), les Visiteurs de l’autre monde (1977), les Tablettes d’or (1979). "

Mes distingués interrogateurs n’osent pas me poser la question suivante :

- " Etes-vous qualifié pour parler de ces choses ? "

A quoi je répondrai : " Certainement pas ! Mais l’Ame du cosmos, le Très Grand Dieu, bien au-dessus des Dieux des religions dûment estampillées, a le chic pour utiliser les gens non qualifiés. Je vous dois un aveu : l’Evangile éternel, que présentent aujourd’hui les Editions Alphée, ne provient pas de Nag Hammadi ou d’une jarre oubliée au fond d’une grotte de Palestine, ou de l’enfer de la bibliothèque pontificale, non rien de tout cela (tant pis pour le scoop) … il est de ma plume. Il est dans le prolongement des Maîtres de la Conscience planétaire (Alphée 2006) et des Témoins de l’Invisible (Février 1972) dont la préface signée Gabriel Marcel me plaça sur orbite.

- Comment vous définissez-vous ?

- Terrible question ! Je ne peux répondre que par un souvenir :

 Au cours d’un déjeuner, M. Prieur, qui était un père à l’ancienne mode, c’est-à-dire tout le contraire d’un rigolo, s’écria, soudain furieux : " Tais-toi, les enfants ne parlent pas à table ! "

" Si ! Quand ils ont des idées. Je suis un petit garçon qui a des idées. "

M. Prieur était scandalisé, et il reprit : " Si tu continues, on ne t’emmènera pas à l’Exposition ! " Il s’agissait des Arts Déco, ce qui permet de situer l’incident en 1925.

Aujourd’hui, je dirais que je suis un senior qui a des idées. "Celui qui a des idées est déjà hérétique ", grondait le regrettable Bossuet.

Et mon interlocuteur poursuit : " Comment procédez-vous ? "

" N’attendez pas de moi des recettes. Sachez seulement que, généralement très tôt, le matin, On me donne un thème et il faut que je le développe en me servant tour à tour de l’induction et de la déduction. J’appelle cela : les évidences de l’aube, et je viens d’apprendre que le phénomène est connu sous le nom de Cognitio matutina. Le français On évoque curieusement le grec Ôn qui désigne l’Être, et les majuscules sont intentionnelles.

Je rappelle que l’induction est un mode de raisonnement qui remonte des effets aux principes, des expériences vécues et des faits particuliers à une proposition générale. La déduction étant une opération par laquelle on passe d’une vérité à une autre vérité par voie de conséquence.

Figurez-vous que l’On me donne la proposition générale et que c’est à moi d’expliquer, c’est-à-dire de déployer les faits qui la corroborent. Je trouve d’abord la direction à prendre, je cherche ensuite et de nouveau, je cherche et me trouve des ancêtres.

Par exemple, au matin du 31 août 2004, une phrase s’est imposée à moi avec force :" Il n’existe pas d’autre Dieu que Lui… et tout le reste est  folklore, mythologie, idolâtrie, anthropocentrisme. "

Cela confirmait ce que j’avais entendu au matin du 15 août 1957, en marchant sur la route qui longe le golfe de Corinthe, sur cette terre qui enfanta, jadis, tant de divinités ; j’avais entendu, nettement articulé par la voix sans timbre et réverbéré par les rochers et le macadam : " Il n’existe pas d’autre dieu que Dieu ".

" Pas très original ", me dit un ami à qui j’avais eu l’imprudence de confier cette expérience vécue (Erlebnis) qui m’avait causé tant de joie. Je ne me laissai pas démonter et je répliquai : " Pas très original, mais très originel ". Et je lui assénai les deux premiers commandements mis à mal par le christianisme nicéen.

Pas d’autre dieu que Dieu ? Il ne s’agit pas d’adhérer à l’Islam, le sacrifice du mouton suffirait à me retenir. Gabriel, dans le Coran, le désapprouve : " Ce n’est pas le sang des victimes qui monte jusqu’à Dieu, mais votre seule ferveur (XXII, 38) "

De plus, les cruautés de fanatiques musulmans se chargèrent de détruire le capital de sympathie que l’enseignement de Mahomet, authentique homme de Dieu, s’était attiré à la fin du siècle dernier, je parle du XXe. Il s’agit d’examiner le reste, les mythes qui expriment, sous forme de récits poétiques et populaires, des réalités, des vérités fondamentales et d’éliminer ceux qui ne tiennent pas la route. Quand on a décrypté le reste, il demeure un noyau dur, un credo commun aux grandes religions monothéistes. On pourrait le formuler ainsi :

Je crois en Dieu le Père, unique créateur du Ciel et de la Terre, des cieux et des terres innombrables, du monde invisible et du monde visible, créateur de la matière subtile, dite substance, et de la matière dense, celle que nous connaissons, l’une et l’autre étant de structure atomique. Je crois en l’existence du corps subtil qui se forme en même temps que le corps physique et qui assure notre existence présente et notre survivance, premier stade de la vie qui ne saurait finir.

Je crois en l’Evangile naturel, c’est-à-dire en la réalité intelligente du monde physique et de son Ordonnateur.

Je crois, comme Flammarion, que " l’homme porte en sa nature une si impérieuse nécessité de s’arrêter à une conviction, particulièrement au point de vue de l’existence d’un Ordonnateur du monde et de la destinée des êtres, que si nulle foi ne le satisfait, il a besoin de se démontrer que Dieu n’existe pas, et cherche le repos de son âme dans l’athéisme et la doctrine du néant. Aussi, la question actuelle qui nous passionne n’est-elle plus de savoir quelle est la forme du Créateur, le caractère de la médiation, l’influence de la grâce, ni de discuter la valeur des arguments théologiques : la véritable question est de savoir si Dieu existe ou s’il n’existe pas. "

La véritable question est de savoir s’il faut ou non centrer notre religion sur Lui, or ce n’est pas le cas, certaines, comme le judaïsme ou l’hindouisme, se sont ciblées sur un pays, d’autres sur un homme saint : christianisme, bouddhisme, manichéisme, luthéranisme, kardécisme (le spiritisme non religieux, lui, ne veut connaître que les esprits). L’Islam ne s’est pas centré sur Mahomet, pas même sur l’Archange Gabriel, mais sur la juste attitude envers Dieu : Islam signifiant soumission, abandon, et selon moi acceptation.

Une religion centrée sur Dieu devrait en toute logique s’appeler déisme.

L’Evangile éternel, version Alphée, n’est pas un déisme à proprement parler, car il se réfère à la Révélation plurielle, précisément à la pluralité des révélateurs. L’Evangile éternel est la religion unique des prophètes, et parmi les prophètes, il compte les hommes de science.

A l’époque où un Hébreu anonyme rédigeait le livre de la Genèse, Thalès de Milet découvrait l’atome par son seul génie : " Les corps, disait-il, sont des assemblages momentanés de corpuscules indivisibles, unis entre eux par une énergie cohérente ". Et il enchaînait " Tout est plein de daïmonès (êtres spirituels, anges, dieux). Au dessus de ces êtres, les hommes doivent, pour être heureux, reconnaître l’existence d’une Puissance suprême, ho Theos, le Dieu. Theos est le plus ancien des Etres. Il est sans fin et sans commencement, c’est-à-dire Eternel. La plus belle chose, c’est le monde, puisque Dieu l’a fait. La plus grande, l’espace, puisqu’il contient tout, la plus prompte, l’Esprit, car il parcourt l’Univers entier. "

L’Esprit, qui est rapide, et l’espace, qui est infini pour que puisse s’accomplir l’univers en expansion, sont en effet des réalités ultimes. Mais cet Illimité et cette Eternité ne sont pas froids et insensibles, ils connaissent la consolation et la compassion, et Thalès conclut par ce théorème : " La chose la plus commune au monde est l’espérance  car elle demeure à ceux qui n’ont plus autre chose. "

A la génération suivante, le Très Grand Dieu envoya à Samos , proche de Patmos, un autre de ses confidents, Pythagore, auquel il révéla Son véritable nom : Âme du Cosmos qui, parait-il, est composée des mêmes éléments que le nombre 27. Ce nombre cube ne me dit rien qui vaille de précis. Je préfère penser que tout est nombre, nombre déterminé d’atomes. Je crois que les esprits, les vivants comme les morts. sont composés d’atomes de la nature du feu.

Je crois en la religion unique des hommes de science et des prophètes qui parlent aux nations élues successivement. Aucun peuple n’a le droit de monopoliser le Très Grand Dieu qui les inspire. Les textes des prophètes, qu’ils soient hommes de méditation ou hommes de science, constituent l’Evangile éternel et mondial.

- Qu’est-ce que l’Evangile éternel ? Une légende ? Un apocryphe ?

L’Evangile éternel historique fut d’abord une vision accordée en l’an 96 en l’île de Patmos à Saint Jean ; il avait alors 91 ans. Il avait été exilé sur cette île par l’empereur Domitien, celui que les chrétiens avaient surnommé le Néron chauve, celui qui se prétendait Dominus et Deus. 

I

Ce premier évangile éternel, qui surgit en Apocalypse XIV, 6, est déroulé au milieu du ciel hellénique par l’archange qui apparaît au seuil de toute nouvelle dispensation : Gabriel, l’Annonciateur, Gabriel l’Explicateur, qui s’est manifesté dans tous les pays où passa Alexandre.

Ce grand Être qui fait partie des Elohim, entre sur la scène terrestre dès les origines de l’humanité. Dans sa biographie de l’Archange Gabriel (Le Jardin des Livres), Pierre Jovanovic écrit : " Les apparitions de l’Ange Gabriel sont relativement régulières et ce, depuis presque 5000 ans, puisque son nom est d’origine sumérienne, zone géographique qui a révélé aux archéologues les premières représentations d’Anges, comme par exemple dans les fouilles de la ville d’Ur, où une silhouette ailée, gravée dans la pierre, verse de l’eau dans la coupe du roi. " La racine sumérienne du mot Gabriel est GBR et signifie " gouvernorat " ou " gouverneur " explique Malcolm Godwin, tout en ajoutant " certains spécialistes disent que cela veut aussi dire Gibor, c'est-à-dire " puissant "ou " héros " comme en hébreu. "

Chose étrange, alors qu’en symbolique universelle, la Terre est obligatoirement une déesse-mère, en Egypte, c’est un Dieu qui se nomme Geb, mot à rapprocher de Gé, Gaïa, la Terre.

Nous avons dit Annonciateur, Explicateur, il est aussi Paracletos, Consolateur. Dans la Genèse, il vient réconforter Agar, l’Egyptienne, chassée au désert avec son enfant, le petit Ismaël, ancêtre des Arabes.

En ces temps lointains, Gabriel est désigné sous le pseudonyme d’Ange de l’Eternel. C’est dans le Livre de Daniel que l’on entend, pour la première fois, son véritable nom : " Gabriel, ordonne Dieu, explique à celui-ci (Daniel) la vision ! " (Daniel VIII, 15) Au verset précédent le prophète a dit : " Voici que se tenait devant moi quelqu’un qui était semblable à un homme robuste. " (en hébreu : ghaver ; on retrouve le trilitère fondamental : Ga / V ou B. / R.)

Au premier siècle de l’ère chrétienne, c’est à saint Jean que Gabriel explique les visions que le Christ lui envoie. L’évangile éternel d’Apocalypse XIV, 6 et 7, est au zénith, c’est-à-dire juste au dessus de la tête de l’Apôtre, à charge pour ce dernier et ses disciples, de l’exposer plus en détail et de le divulguer parmi les nations.

Jusqu’alors, la révélation était destinée au seul peuple élu, puis au peuple judéo-chrétien. A partir de l’Apocalypse, elle est destinée à la Terre, à toute la Terre. Les épîtres de saint Paul s’adressaient aux habitants de telle ou telle ville de l’Empire ; l’évangile de Lévi Matthieu, fils d’Alphée, aux Juifs de Palestine et de la Diaspora ; celui de Marc, aux Romains ; celui de Luc, aux Hellénistes.

Les écrits de saint Jean, rédigés directement en grec, qui était la langue internationale, sont des révélations pour tous les peuples, puisqu’ils sont, tour à tour, élus : Les peuples helléniques le sont à travers Orphée, qui ajoute la musique à la révélation ; le peuple iranien le fut à travers Cyrus et Zarathoustra, dont la Bonne Religion est passée à dose homéopathique dans la partie récente de l’Ancien Testament et dans le deuxième chapitre de l’évangile de Matthieu Lévi. Ce fils d’Alphée nous raconte le voyage des mages qui n’étaient ni trois, ni rois, ni magiciens, mais des prêtres mazdéens qui consultaient les astres, c’est-à-dire les archives éternelles.

Voici l’essentiel de la Bonne Religion dont j’ai retiré les éléments mythologiques : Il existe au niveau terrestre et au ciel atmosphérique, deux forces qui se combattent de façon permanente. D’une part, le Bien que représentent à la fois Ahoura Mazdâ, le Seigneur de Sagesse, et Spenta Maïnyu, l’Esprit-Saint. D’autre part, le Mal incarné par Angra Maïnyu, l’Esprit de colère et de destruction.

Mais le mazdéisme n’est pas le système de Manès : il est foncièrement optimiste : le Bien est supérieur au Mal, et non pas équivalent comme on le croit aujourd’hui ; il lui est antérieur et postérieur : il l’a précédé et lui survivra. Le zoroastrisme ignore le péché originel, invention de Paul, reprise par Augustin, puis par Luther, et finalement rejetée par Mahomet.

Le Bien originel, c’est Zervan Akarana, la Cause des Causes, la Cause sans cause, le Temps illimité, autre appellation de l’Eternel Dieu. La notion de Dieu au dessus de Dieu, de Très Grand Dieu apparaîtra nettement sous ce nom de Zervan Akarana, à la fin du mazdéisme, avant que cette religion ne soit submergée par l’Islam.

Et les Parsis d’Iran survivent sous le nom de Guèbres ; encore G.B.R. C’est grâce au mazdéisme et au zoroastrisme que les trois grands archanges Mikhaël, Gabriel et Raphaël sont entrés dans la Bible judéo-chrétienne. Ils apportaient avec eux des croyances belles et généreuses. C’est ainsi que la femme était honorée en terre d’Iran. Elle pouvait s’instruire et enseigner : Pourouchista, la fille du Prophète, après son assassinat, poursuivit son œuvre. Il existe deux mondes, disait encore Zarathoustra, le physique et le métaphysique, autrement dit le matériel et le subtil. La matière ne doit en aucun cas être méprisée. La nature est sacrée. C’est un grand péché que de souiller le feu, la terre, les airs et les eaux. L’Occident vient de découvrir cette grande vérité : Zarathoustra revit dans nos écologistes.

Les sacrifices d’animaux sont interdits, leur âme, leur survivance, leur spiritualité sont reconnues comme des évidences ; une gatha s’intitule " prière de l’âme du bœuf. "

Le mensonge est le péché capital ; il est à l’origine de tous les autres. La Terre est sacrée, Dieu l’a confiée à l’archange Gabriel.

 

J’ignorais ces belles et grandes vérités, au moment où je tombai en arrêt sur cette tablette de fondation de Xerxès, qui se trouve au musée Iran Bastan de Téhéran : " Toi qui viendras plus tard, si tu penses : je désire être heureux dans la vie, et appartenir à Arta après la mort, reste dans les lois qui furent établies par Ahoura Mazdâ, et adore Ahoura Mazdâ en même temps qu’Arta le sublime." Arta équivaut à l’ordre divin. Arta est l’un des noms de l’Esprit Saint.

II

Le deuxième Evangile éternel, historique lui aussi, et le plus connu du moins de nom, a été composé par un catholique pour les seuls catholiques ; il est l’œuvre de Joachim de Flore à qui est consacré tout un chapitre de ce livre.

Troublé, comme tant d’autres, par le problème de la Trinité qui instaure un triumdéat dont il n’est nullement question dans le Nouveau Testament, Joachim crut résoudre l’énigme, en répartissant dans le continuum espace-temps les trois personnes bien dégagées l’une de l’autre :

Premier âge : le Père règne en monarque absolu depuis la création du monde (que certains fondamentalistes ont fixée en octobre -4004) jusqu’à l’apparition de Gabriel à Zacharie, père de Jean, le Précurseur. Joachim avait compris l’importance de Gabriel dans l’histoire spirituelle du monde.

Le deuxième âge, celui du Christ, devait s’achever en 1260, deux générations après la mort de Joachim en 1202, pour laisser la place au règne de l’Esprit qui serait le meilleur et n’aurait d’autre fin que la fin du monde. Cependant, entre le règne du Christ qui s’achève effectivement en 1260, année où l’Inquisition généralise la torture, et le règne du Saint Esprit, Joachim, comme beaucoup d’autres visionnaires, intercalait le règne de l’Antéchrist. Il n’en précisait pas la durée. Comme il a eu raison ! car cet âge se prolonge jusqu’à nos jours, et nous sommes témoins de son agonie. L’Antéchrist est celui qui déclare avec force : " Il n’existe pas d’autre dieu que Moi. Seul je détiens la vérité. J’ai sur l’humanité droit de vie et de mort "

Les antéchrists se sont multipliés au XXème siècle qui fut leur âge d’or. Nous en avons vu de toutes les couleurs : des blancs : Hitler, Staline, Ceausescu, Khomeiny ; des noirs : Amin Dada, Bokassa, Mobutu, des jaunes : Mao Tsé Toung, Pol Pott, et les deux Kim de la Corée du Nord. Tous ces gens là ont régné pendant les deux premiers tiers du défunt XXème siècle… et Kim II sévit toujours.

Mais voici apparaître, en sa seconde partie, les premiers signes de l’effusion du Saint Esprit ; le Troisième règne a beaucoup de retard. Voici que se réalise vers 1970 le chapitre III de Joël :

" Après cela, je répandrai de mon Esprit sur toute chair : vos fils et vos filles prophétiseront  (Allusion au mouvement pentecôtiste ? A la multiplication de la médiumnité ? A l’abondance des messages provenant de jeunes disparus ?) Et vos vieillards auront des songes ". (Je me sens concerné : un senior peut lire en songe les archives cosmiques. Cela m’arrive de temps en temps). "Vos valeureux jeunes gens, poursuit l’Eternel Dieu s’adressant à Joël, auront des visions et Je donnerai des signes dans les cieux et sur la terre, sang, feu et palmiers de fumée ". (Certains traduisent colonnes de fumée, je pense que palmiers représente mieux les champignons atomiques) " Le soleil se changera en ténèbres et la lune s’obscurcira, avant que ne vienne le Jour de Yahweh, grand et redoutable ". (Le soleil noir, la lune disparaissant sous les fumées, nous les avons vus à la télé, pendant la guerre du Golfe et la guerre d’Irak).

Yahweh, dont Jésus ne prononça jamais le nom, est-il le même que son Père du Ciel, le Dieu Aimant dont parle Saint Jean ? On peut se poser la question. Ecoutons-Le gronder :

Car voici, en ces jours-là et en ce temps-là (de 1947 à 1967, Guerre des Six-Jours), quand j’aurai restauré Juda et Jérusalem, Je rassemblerai toutes les nations et Je les ferai descendre au Val de Josaphat (Vallée symbolique de l’eschatologie hébraïque) où J’entrerai en jugement avec elles, au sujet d’Israël, mon peuple et mon héritage. Car ils l’ont dispersé parmi les nations, ils ont partagé mon pays, ils ont tiré mon peuple au sort. Ils ont échangé les jeunes garçons contre des prostituées (ils ont changé les jeunes garçons en prostitués ?). Et pour du vin, ils ont vendu les jeunes filles ".

Voilà deux allusions à la pédophilie qui nous ramènent au début du XXIème siècle où ce fléau s’est répandu plus que jamais.

Dans l’Ancien Testament, c’est tantôt le Dieu universel qui parle, tantôt le Dieu d’Israël. Ici, c’est le Dieu d’Israël.

Joachim n’avait pas prévu que la parenthèse Antéchrist durerait aussi longtemps. Il n’avait pas pressenti non plus, que ses travaux appréciés par les papes Lucius III et Clément III, seraient condamnés par leur successeur Alexandre IV, et que son disciple Jean de Parme échapperait de justesse au bûcher. Le manuscrit de l’Evangile éternel n°2 n’eut pas cette chance. Faut-il le regretter ? Non, il n’était pas universel ! Il était trop judéo-chrétien, trop centré sur les spécialités du vieux christianisme. Il ne reconnaissait pas au Seul Vrai Dieu le rôle immense qui Lui revient.

Joachim de Flore limitait Son règne à l’Ancien Testament et L’enfermait dans le placard du fond des âges. Il surestimait l’homme, en le déifiant à travers le Christ, mais l’homme idéal, selon le deuxième Evangile éternel, n’était pas le héros grec, le centurion romain admiré par Jésus, mais le moine ascétique, pur et chaste, fidèle à la règle la plus stricte, fuyant comme le péché tout ce qui fait la douceur et le charme de la vie.

La cité exemplaire de Joachim était aussi peu folâtre que la Genève de Calvin, le Paris terrorisé de Robespierre, le Téhéran de Khomeiny et des ayatollahs. A ce propos, un Iranien m’a déclaré : " Je ne crois plus en Dieu, j’ai trop vu de pendus " Les religieux fondamentalistes ont un talent unique pour former des athées. Un Européen des siècles où dominait l’Inquisition pouvait dire de même : " Je ne crois plus en Dieu, j’ai trop vu de bûchers ". Il y a un parallélisme à établir entre le XVèmesiècle, dont furent victimes Jean Hus et Jeanne d’Arc, et l’actuel XVème siècle de l’Hégire, celui de Ben Laden. C’est le même despotisme, la même ignorance, la même intolérance, la même cruauté, la même volonté d’anéantir l’autre, le même attachement borné à un vieux livre réputé inerrant.

C’est un exact contemporain de Joachim de Flore, Moïse Maïmonide (v. 1130–1202), Mosché ben Maïmoun de Cordoue, qui aurait dû rédiger l’Evangile éternel de ce temps là. Il avait pour cela toute la formation requise, lui : médecin, théologien et philosophe. Il connaissait aussi bien le judéo-christianisme que l’Islam. Il n’était pas, lui, l’homme d’un seul livre, il avait écrit un Traité de la conservation de la santé, un recueil de Règles des mœurs, une compilation complète et méthodique du Talmud et surtout un Guide des égarés ou plutôt de ceux qui sont dans la perplexité. Ils sont innombrables en 2007, ceux qui sont dans la perplexité, ceux qui s’interrogent, ceux qui ne peuvent croire au Dieu qu’on leur présente. Je ne connais pas ce guide des égarés, traduit en français par Munck (1856–1866), mais Salomon Reinach en son Orpheus, Histoire générale des religions (Alcide Picard Ed.) m’apprend que Maïmonide eut la hardiesse de professer le libre arbitre, et qu’il ramena la religion à une spéculation intelligente :

" Maïmonide, écrit-il, formula un credo en 13 articles, comprenant l’immortalité de l’âme et la résurrection des corps, qui est aussi loin du judaïsme biblique que le catholicisme du concile de Trente l’est des Evangiles "

Rappelons que le Concile de Trente fut un retour au catholicisme pur et dur, à sa théologie scolastique, à sa forte discipline, à ses dogmes extravagants et obtus : péché originel et Trinité, tous deux admis par les protestants historiques. La Réforme de Luther et Calvin fut incomplète. Ce sont les protestants italiens, Lelio Socini et son neveu Fausto qui sont allés le plus loin.

III

Le Concile de Trente termina ses travaux en 1563. Or, en 1963, Jean XXIII quittait ce monde qu’il avait conquis par sa bonté, sa tolérance et son encyclique " Pacem in Terris ". En 1962, il avait réuni le Concile de Vatican II qui suscita les plus grands espoirs chez les partisans de l’œcuménisme, chez les couples mixtes comme l’étaient mes parents, et parmi les lecteurs des messages christiques, lesquels prouvaient que l’œcuménisme était déjà réalisé dans l’au-delà.

De 1963 à 1978, Paul VI continua sur cette lancée de libéralisme, invita des observateurs protestants au Concile et se lia d’amitié avec le théologien luthérien Oscar Cullmann. Il recevait régulièrement, en septembre, à Castel Gandolfo, Jean Guitton qui l’entretenait des messages qu’il recevait de son épouse défunte. Il lui parlait aussi de Pierre Monnier et de Roland de Jouvenel. A quoi Paul VI répondait : " Quant à moi, je suis en communion permanente avec ma mère ". Il ne pouvait pas dire en communication. La mise à l’index des livres de Roland avait causé à Marcelle de Jouvenel un immense chagrin ; elle en arrivait à douter de l’Eglise qui la condamnait. Jean Guitton en parla à Paul VI : l’Index fut supprimé.

Paul VI, ce grand méconnu, fut le premier à s’apercevoir que le christianisme ne rendait pas à Dieu la place prééminente qui Lui revient. Dans une petite revue catholique italienne, j’ai trouvé cet article que je traduis : " Le cardinal Montini, futur Pape Paul VI, a écrit : Des fidèles m’ont dit ceci : " Au cours de notre vie, nous n’avons jamais entendu une prédication sur Dieu, pas même sur Dieu le Père "

J’ai fait la même expérience, je n’ai jamais entendu un pasteur parler longuement de l’Essentiel, c’est-à-dire de Dieu : il n’est question que de Jésus et de ses souffrances qui sont la réponse à toute demande d’explication. Ce qui m’amène à aborder un problème extrêmement délicat, et aux limites de l’hérésie. Il est fréquent, dans les religions trinitaires, que la Deuxième personne ait tendance à effacer progressivement la Première. On a vu ainsi Vishnou occulter Brahma, et le reléguer de plus en plus loin à l’arrière-plan du monde.

Et Mgr Montini poursuit : " Nous avons pensé à tous les Saints, à toutes les vertus, à toutes les dévotions, à toutes les neuvaines, à toutes les fêtes, mais nous ne sommes peut-être jamais accourus vers cette fontaine d’où jaillissent toutes les eaux et vers laquelle toutes les eaux confluent peut-être, parce que nous-mêmes, nous ne sommes pas aussi amoureux de Dieu, aussi enthousiastes de Dieu que nous devrions l’être ".

L’italien est une fausse langue facile. Cette traduction m’a donné du mal. C’est ainsi que mon gros dictionnaire ignore fulcro. Son collègue, le dictionnaire latin, me donne fulcrum : étai, soutien, que j’ai traduit par fontaine, à cause de scaturisce (jaillit) et de confluisce. Je voulais évoquer une immense et somptueuse fontaine, une fontaine de Trevi cosmique d’où jaillit avec force un niagara d’eaux vives.

Voici l’article original du cardinal Montini :

" Mi dicevano dei fedeli : (scriveva il Card. Montini, poi Papa Paolo VI) " Nella nostra vita non abbiamo mai sentito una predica su Dio, tanto meno su Dio Padre ". Abbiamo infatti pensato a tutti i Santi, a tutte le virtù, a tutte le devozioni, a tutte le novene, a tutte le feste ma non siamo forse mai accorsi a questo fulcro centrale, da cui tutto scaturisce, a cui tutto confluisce ; forse perché noi stessi non siamo cosi amorosi di Dio, cosi entusiasti di Dio, come dovremmo essere. "

Dans sa lettre ouverte aux Curés à la page, l’écrivain belge Jean-Pierre Snyers, venu du protestantisme au catholicisme, leur reproche de préférer à la barque de Pierre les planches à voile de théologiens en mal d’incertitudes. (Drewermann, Gaillot)

" Mes Pères, ce n’est pas d’assistants sociaux ou de délégués syndicaux que vos fidèles ont besoin.

" Ils attendent, dans l’ombre sans doute, de véritables " médecins de l’âme ", capables de raviver leur foi et de fortifier leur espérance. De grâce, cessez de nous imposer un " christianisme sans Dieu ", une vague philosophie humaniste dans laquelle Dieu Lui-même, devient le " premier des exclus ". Le cœur de l’homme est fait pour Dieu, selon Saint Augustin, et ne sera en paix que lorsqu’il se reposera en Lui. "

Jean-Pierre Snyers conclut sa lucide et spirituelle plaquette par le grand retour à Dieu prophétisé par Paul VI :

" Je pense très sincèrement que l’avenir de l’Eglise passe immanquablement par un profond retour à Dieu, à un Dieu non arrangé au gré de toutes les fantaisies, mais au vrai Dieu dont parle l’Ecriture et que l’Eglise, par sa Tradition, nous aide à mieux connaître. En dépit de ce que j’appellerais une " non assistance à foi chrétienne en danger " (due principalement au laxisme de la plupart de nos épiscopes), il existe, à mon sens, des signes prometteurs pour l’avenir.

" Messieurs les curés " à la page ", j’ai quelques inquiétudes à votre sujet. Jésus-Christ vous avait demandé de convertir le monde ; or, voici que c’est vous qui vous convertissez au monde. "

Et il met le doigt sur la plaie béante : " Vous rêvez d’une Eglise ouverte à tous les vents, dans laquelle l’homme prendrait la place de Dieu. "

De son côté, un Coréen, d’ascendance japonaise, le jeune Matsumoto, qui était mon élève à l’Alliance française de Paris, me dit, un beau jour de 1967 :

" C’est tout de même fantastique et stupéfiant : dans toute cette Europe chrétienne, pas une seule église n’est consacrée à Dieu ! ".

Je lui expliquai qu’en principe, chacune devrait porter l’inscription suivante : DEO OPTIMO MAXIMO (A DIEU TRÈS BON, TRÈS GRAND) D. O. M. SUB INVOCATIONE de tel ou tel saint… mais que le D. O. M. SUB INV. est souvent négligé ou à moitié effacé.

J’abondai dans son sens en lui faisant remarquer que, dans les pays catholiques, le Christ et la Vierge se partagent toutes les fêtes du calendrier, que la Fête-Dieu est en réalité Corpus Christi, et que la Trinité n’accorde à Dieu qu’un tiers de Trois.

L’entretien se déroulait au 101 du boulevard Raspail, dans la cour de cette illustre école, dont l’Abbé Jean Montini avait, en 1924, brillamment obtenu le diplôme.

La notion du Très Grand Dieu, Deus Maximus, semble avoir été assez tôt oubliée, au profit du Très Bon Dieu, devenu le Bon Dieu du XIXèmesiècle et de mon enfance

" Montre-nous le Père, cela nous suffit ! ", demandait Philippe. De son doigt, Jésus dut montrer le soleil, qui était alors le centre de la création ; hélas, les premiers chrétiens, dans leur majorité, ne virent plus que son doigt. Il avait dit pourtant, s’adressant à Celui qu’il nommait Notre Père : " Toi le seul vrai Dieu ", dont il était le confident comme a dit Mahomet.

Mais Paul n’était pas présent, lorsque fut prononcé le premier Notre-Père. Paul n’a pas connu Jésus dans son incarnation chaleureuse. Il n’a pas cherché à le connaître à travers ses disciples directs. Aussitôt après sa conversion, il n’a pas fait le voyage de Jérusalem pour les interroger. Bien au contraire, il est parti pour l’Arabie. Ayant pris ses distances de temps et d’espace, il lui était d’autant plus facile de bâtir son dogme qui établissait, non pas la Trinité, mais la Binité ; non pas le trithéisme de Chalcédoine, mais le dithéisme de Nicée.

J’aurais voulu terminer ce prologue par un texte véritablement œcuménique d’où les subtilités et les impossibilités théologiques soient absentes, j’ai nommé le Notre-Père où l’essentiel est rassemblé. Il y a là tout ce qu’il faut savoir pour vivre et pour survivre. Cette admirable invocation est déjà commune à toutes les branches du christianisme, j’aurais voulu l’étendre au judaïsme et à l’islam, celui de Mahomet et d’Ali, deux hommes de Dieu qui ont aussi des choses à nous apprendre.

Il s’agissait pour moi d’amplifier mon commentaire paru dans Du monde des esprits au monde de l’Esprit – Le Rocher, Paris 2002.

Pour ce faire, je relis la prière sacerdotale que rapporte Jean XVII, 3 :

" La vie éternelle, c’est qu’ils Te connaissent, Toi le Seul Vrai Dieu, et celui que Tu as envoyé, Jésus-Christ. "

Voilà qui est parfait. Malheureusement, les choses se gâtent six versets plus loin : " C’est pour eux que je prie. Je ne prie pas pour le monde… "

Je bute sur ce verset, le courant est coupé, impossible d’aller plus loin. Je téléphone à un ami, le père Brune, théologien catholique. Il me fait une réponse que je connaissais : " Chez saint Jean, le monde désigne toujours la société humaine hostile à Dieu. On ne peut prier pour ce monde-là. "

- Oui, mais il est dit aussi qu’il faut aimer ses ennemis et prier pour eux. Une fois de plus, nous voici en pleine contradiction. "

Je ne prie pas pour le monde, voilà qui flanque tout par terre, notamment Jean III, 16 :

" Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné Son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. "

Faut-il se résigner à cette double vérité ?

A présent, je le crois. La double vérité n’est pas le mensonge, mais les deux possibilités offertes à l’homme afin qu’il exerce sa liberté de choix. Je choisis Jean III, 16.

Autre exemple qui concerne le jugement, il faut se décider soit pour Jean III, 17 : " Dieu, en effet, n’a pas envoyé Son fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui. ", soit pour Jean IX, 39 : " Je suis venu dans ce monde pour un jugement. "

Qui se contredit ? Jésus ou Jean ? j’opterais pour Jean qui a rédigé son évangile aux environs de l’an 100, et qui ne se souvenait plus très bien.

Mais, qui doit au final juger le monde ?

Tout en nous répond : Dieu. Il n’existe pas d’autre juge que Lui. Le jugement Lui appartient au même titre que la Création.

Isaïe qui fut, à son insu, un des premiers rédacteurs de l’Evangile éternel, se posait toutes ces questions, lorsqu’il entendit ceci :

" Je suis l’Eternel Dieu, il n’y en a point d’autre. J’ai formé la lumière et créé les ténèbres, c’est Moi qui fais la paix et qui crée le malheur. C’est Moi, Jéhovah Dieu qui fais toutes ces choses. " (Isaïe 45, 6-7)

La contradiction, l’opposition bien-mal n’existent plus, Jéhovah assume l’un et l’autre. Le monde se simplifie.

Il venait de dire à Cyrus, l’empereur zoroastrien, qu’il appelle Son Oint, c'est-à-dire Son Messie, Son Christ :

" Tu es celui que j’ai choisi. Je t’ai alors appelé par ton nom, je t’ai donné un nom d’honneur, bien que tu ne m’aies pas connu. Je te ceindrai de puissance, afin que l’on sache du soleil levant au soleil couchant qu’il n’y a personne en dehors de Moi. " (Isaïe 45, 5-6).

 

En ce moment, je dois couper dans ce Prologue, je viens de subir un nouvel assaut, il faut faire vite et mentionner Cyrus et l’Iran des Grands Rois, à cause de Zarathoustra qui a sa place dans cet évangile œcuménique.

Un fragment de Baudelaire me revient en mémoire :

" Ô Mort, vieux capitaine "… Je m’en empare et me l’attribue :

" Ô Jean, vieux capitaine, il est temps, levons l’ancre. Ce pays nous ennuie, Ô Jean, appareillons " !

 

Le vers suivant me manque, mais je me souviens de la cause finale :

" Mon cœur que Tu connais est empli de rayons. "

Pourquoi vieux capitaine ? A cause de mes trente ans en 1945, à cause de la victoire et de la paix que l’on croyait définitives ? Comme Christ avait raison en son temps de ne pas prier pour ce monde qui n’est que trahison, imposture, déception, ce monde qui a osé mettre Dieu à la porte.

Ces trois mots me rappellent ce que m’a dit Simone, dans la Nuit de Novembre : " Il est nécessaire que le monde vous trahisse et vous déçoive ! Si le monde était le lieu de votre accomplissement, la mort serait une insoutenable tragédie. Elle serait déchirement et destruction, alors qu’elle n’est que purification et délivrance… et montée vers ce Dieu que tu as tant cherché. "

********************

Rectificatif de Jean PRIEUR :

Ce Jeudi matin 5 Avril 2007, je n’arrive pas à me tirer du lit. Il le faut cependant. Je suis dans un état d’extrême fatigue. J’ai été violemment secoué la nuit dernière. Réveillé par une douleur féroce dans le pied de la jambe gauche que je croyais guérie, cela se situait à la base du gros orteil. C’était intenable, une de ces douleurs à se jeter par la fenêtre !

Pour vous en donner une idée, j’ai déjà expérimenté cela sous l’Occupation quand le dentiste qui n’avait plus d’anesthésique, m’a arraché à vif une grosse molaire. " Le mal n’a pas de réalité ", disent les spiritualistes, je voudrais les y voir. Mais il est vrai que la douleur donne aux événements spirituels un maximum de réalité. En cette nuit du 4 au 5 Avril 2007, ne pouvant prier j’ai crié, j’ai appelé impérativement "Jésus ! Jésus ! Jésus : Je n’en peux plus ! Au secours ! Que cela cesse ! Que cela finisse ! " Et en effet, le supplice a cessé : instantanément.

C’est la troisième fois que cela se produit. Les deux fois précédentes, j’attribuais cette attaque aux mauvais Esprits suivie de l’intervention du Grand Exorciste auquel ils sont soumis. Le grand Exorciste qui était pour moi également le Maître au sens du Grand Enseignant. Celui à qui j’avais dit en 1937, lors de ma première conversion en des circonstances que je n’avais pas notées: " A Qui d’autre irions-nous qu’à Toi, Tu as les paroles de la Vie Eternelle et nous avons cru et nous avons su que Tu es le Saint de DIEU " (paroles de l’apôtre Pierre).

Je me souviens très bien d’Avril-Mai 1927 quand le Grand Guérisseur vint me rendre visite et me tendre la main, une main sans stigmate : pas de trace de sang ni de clou, une main très claire avec de longs doigts. Tout baignait dans la paix, la douceur, la lumière. Quelques jours plus tard, j’étais guéri de ma broncho-pneumonie.

Il n’en était pas de même l’autre nuit, celle du 4 (Annonciation de Gabriel) au 5, (donc la monstrueuse sainte Irène, que je ne peux voir en peinture).

C’était alors le déchirement, l’angoisse et les ténèbres avant l’apaisement. J’ai été entendu, la douleur a cessé. Je me lève, j’allume. Il est 3 h 15.

Me souvenant des " signes d’identités " comme pour 6 h 13 avec " délivre-nous du malin " de Matthieu VI, 13 – (voir page 171 " Du Monde des Esprits au Monde de l’Esprit " si injustement méconnu), j’ai l’idée de regarder ce que dit Jean III, 15 (pour 3H15, donc) : " Dieu a donné son Fils unique afin que qui croit en Lui ait la Vie Eternelle ".

Il y a cinquante ans, par un matin merveilleux, en pleine vigueur, en pleine lumière, en pleine lucidité, j’ai entendu :

" Il n’existe pas d’autre DIEU que DIEU ". Et j’ai cru que c’était une invitation à étudier l’Islam, ce que j’ai fait parce que je suis "uno studioso" (comme dirait ma chère Marta). Il en est résulté "l’Evangile Eternel " paru cette année qui se termine en 7. J’ai remarqué que dans ma vie toutes les années se terminant par 7 sont importantes pour mon évolution spirituelle.

Soudain cette idée me vient : " Dis donc toi, ce n’est pas Mahomet que tu as appelé au secours, ni Pythagore, ni Zarathoustra, ni Xenophane, ni tes autres héros. Qui a chassé l’Esprit mauvais ?, lequel t’infligeait cette douleur intolérable. "

C’est Toi Seigneur Jésus, parce que tu as pouvoir sur l’Ennemi, parce que ton Nom seul est puissant, parce que tu es DEUS, je le dis en latin à cause de l’absence d’article défini ou indéfini. On ne peut savoir s’il faut comprendre : Tu es un Dieu, Tu es le Dieu ou Tu es Dieu "

Et je te rends grâce et je te dis avec Saint Pierre : " Tu es le Christ, le Fils du Dieu Vivant ". En français, il y a des articles définis. Tu es le Fils, bien défini et bien Unique. OUI, Jésus est un Etre divin.

Cela je l’ai constaté physiquement charnellement et cela ma rappelé la vérité de cette parole concernant la personne de Jesus ; elle se trouve en Philippiens chapitre II versets 9-12 : " Dieu l’a souverainement élévé et lui a donné le Nom qui est au-dessus de tout nom afin qu’au Nom de Jesus tous genoux fléchissent dans le ciel, sur la terre et sous la terre (sous la terre, autrement dit dans les inferi, les mondes inférieurs) et que toutes langues confessent que Jesus-Christ est Seigneur à la gloire de Dieu son Père ".

Je pense que cette mise au point concernant la puissance toujours actuelle du Christ était nécessaire.

En absolue sincérité.

Jean PRIEUR

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bonsoir,<br /> je comprends que Dieu est pour tous les hommes et que les religions sont comparables aux langues utilisées par chacun d\\\'entre nous, utilisées car souvent la seule connue et adaptée ; elles mettent en lumière mais Dieu est plus grand, au delà de toute religion. <br /> Merci pour votre article
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